Former les malades de la podoconiose

L’originalité du projet consistait à se préoccuper de la réinsertion des malades qui ont été traités avec succès contre la podoconiose. Il s’agissait de permettre à 100 jeunes patients de suivre une formation professionnelle et d’accorder à 280 femmes des micro-crédits sans intérêt pour qu’ils regagnent leur autonomie financière. En plus de la formation professionnelle, l’éducation sanitaire était une composante importante du programme, les patients traités devenant des agents de changement par rapport à la podoconiose dans leurs communautés.

L’objectif du programme de micro-crédits a été dépassé, avec au total 280 femmes et 140 hommes concernés. Tous étaient des patients guéris de la podoconiose, rigoureusement sélectionnés, puis nommés par leur communauté. Grâce à ces prêts, ces personnes ont pu retrouver leur indépendance financière. 40 jeunes femmes et 60 jeunes hommes ont été formés aux métiers de coiffeuse et de barbier au cours de six semaines de formation professionnelle. Quelques-unes des formations alternatives pour les personnes plus âgées ont dû être réduites en raison de l’inflation. Néanmoins, 26 femmes ont pu être formées à l’aviculture.

Mossy Foot Treatment & Prevention Association (MFTPA), basée dans le sud de l’Ethiopie, agit depuis 1999 pour le traitement et la prévention de la podoconiose, une maladie fortement invalidante.

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Micro-credits

Type

Santé / Développement communautaire

Durée

Avril 2011 – avril 2012

Lieu

Wolaita Sodo / Ethiopie

Avec qui

The Mossy Foot Treatment and Prevention Association (MFTPA)

Ethiopie

Population
105 millions (2017)

Revenu par habitant
740 USD/an (2017)

Taux de pauvreté *
23 % (2015)

Taux d'alphabétisation
39 % (2016)

Indice de développement humain
173e pays sur 189 (2018)

L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique subsaharienne, et l’un des plus pauvres de la planète. Même si la croissance économique est entravée par une insécurité alimentaire chronique, elle a permis l’émergence de tendances positives en matière de réduction de la pauvreté, dans les zones urbaines comme rurales. Le taux de pauvreté absolu a chuté de 46 % en 1995 à 8,7 % en 2016. Ces 20 dernières années, le taux de scolarisation en primaire a quadruplé, la mortalité infantile a été réduite de moitié et l’accès à l’eau potable a été multiplié par deux. Des progrès ont aussi été réalisés dans la lutte contre le paludisme et le VIH/Sida. Le pays accueille la plus importante population de réfugiés du continent (730 000 réfugiés enregistrés), ce qui fait peser une charge supplémentaire sur des ressources naturelles mises à mal par les chocs climatiques.

Sources: Programme alimentaire mondial, UNICEF, Banque mondiale, Rapport sur le développement humain 2016, Indices et indicateurs de développement humain (mise à jour statistique 2018)

*Pourcentage de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté.